Le lobe frontal et l’hippocampe (en violet) sont parmi les zones principalement touchées par une dégradation due aux maladies psychotiques. Le traitement par des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine semble avoir un effet neuroprotecteur sur la maturation de ces régions. © UNIGE

Une équipe de l’UNIGE a découvert qu’une catégorie de médicaments pouvait protéger le développement des capacités intellectuelles des personnes à risque psychotique, s’ils étaient prescrits avant l’adolescence.

Une personne sur 2000 souffre d’une microdélétion du chromosome 22 pouvant entrainer à l’adolescence le développement de maladies psychotiques, comme la schizophrénie. Outre des symptômes tels que les hallucinations ou les idées délirantes, les maladies psychotiques s’accompagnent également d’une dégradation progressive du quotient intellectuel (QI). Les traitements médicamenteux actuels parviennent à contenir les symptômes psychotiques, mais rien ne peut être entrepris pour prévenir la dégradation des compétences intellectuelles, source de perte d’autonomie. Des chercheurs/euses de l’Université de Genève (UNIGE) ont découvert que si des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine – une classe de médicaments œuvrant contre l’anxiété et la dépression – sont prescrits à la fin de l’enfance, ils réduisent la dégradation des capacités intellectuelles et ont un effet neuroprotecteur sur certaines des régions du cerveau affectées par la maladie psychotique. Cette étude, à lire dans la revue Translational Psychiatry, ouvre un nouveau champ de recherche et un nouvel espoir pour les personnes atteintes par la microdélétion du chromosome 22.

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